Constat :

Pour prévenir tout attentat terroriste, les enseignant(e)s d’école maternelle doivent désormais repenser l’accueil -et la sortie- des élèves.
Or nous observons une grande disparité dans la mise en application de ces mesures de sécurité : dans le pire des cas accueil et sortie au portail d’entrée de l’école.
Les modalités d’application diffèrent d’une école à l’autre mais aussi d’un moment à l’autre de la journée sur un même lieu : les parents ne peuvent pas entrer pour les temps d’école mais peuvent le faire pour les temps de garderie.

Cela implique plusieurs problèmes importants :

 Les parents ne peuvent plus aider à l’habillage/déshabillage des enfants, ce qui prend un certain temps pour de jeunes enfants (avec un ou deux adultes pour une classe), temps perdu pour les apprentissages.

Le lien entre l’école et les familles est actuellement mis en avant comme facteur de réussite, d’intégration de tou-t-es et de réduction de la violence. En interdisant d’entrer dans les écoles aux familles, ce lien est fortement mis à mal. Cela va à l’encontre des orientations du ministère de l’éducation et des politiques locales qui font de la co-éducation un enjeu majeur. (voir annexe 2 et 3).
Les temps de transition que constituent l’accueil et la sortie de l’école sont des temps particulièrement importants pour le jeune enfant, ils ont été soigneusement pensés par les équipes enseignantes, en appui sur les programmes nationaux pour répondre au mieux aux besoins de l’enfant. (Annexe 3)
Les aménagements qui peuvent être nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures seront coûteux pour les collectivités.
Cela contribue à entretenir un climat de peur et d’insécurité.

Ces inconvénients majeurs impacteront à long terme la scolarité des enfants, les conditions de travail des personnels des écoles et la cohésion sociale.

Cela semble inutile et injustifié au niveau de la sécurité :

Pour le cas où l’accueil se fait au portail : les injonctions sont contradictoires, il va inévitablement y avoir des attroupements aux horaires d’entrée/sortie, or il a été demandé d’éviter les attroupements. (pour le cas où l’accueil se fait au portail) (Annexe 4)
Ces attroupements, au delà de la menace terroriste, peuvent mettre les enfants en danger en les exposants à la circulation routière , ou pour les grosses écoles avec beaucoup d’affluence causer des problèmes de surveillance.

Et dans tous les cas, si un terroriste veut rentrer dans une école, rien de tout cela ne l’empêchera de le faire.

Texte à signer :
« Nous, soussignés, parents, grands-parents, enseignants, citoyens,
refusons l’accueil au portail
avec les enfants et leurs accompagnateurs qui doivent attendre sur la voie publique,
et
demandons la possibilité d’accompagner les enfants dans l’école,
cour, hall ou classe... suivant le choix des enseignants. »

Liste des annexes :

Annexe 1 : constat et argumentaire
Annexe 2 : extrait d’un avis du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) mai 2015 : Une école de la réussite pour tous par Marie-Aleth Grard
Annexe 3 : extrait des programmes de l’école maternelle
Annexe 4 : extrait des consignes ministérielles

Documents et pétitions sur yonnelautre.fr

Pétition initiée par des parents d’élèves de l’Yonne :
parentsalaporte@yahoo.com

Nous vous invitons à nous tenir au courant de la situation de l’accueil en maternelle dans vos écoles et si vous le souhaitez, nous pouvons publier vos témoignages (anonymes ou non) ici

Pour info, des écoles ont pu obtenir des assouplissements en accord avec leurs IEN.

L’exaspération des parents d’élèves est importante et justifiée. Faisons front tous ensemble, parents/enseignants/associations contre cette paranoïa inutile qui crée un climat de méfiance généralisée !

Page Facebook : Parents à la porte

Nous ne voulons pas enseigner la peur !

Lire aussi l’article de la fédération sudéducation ici