Il était une fois un petit syndicat formé il y a un peu plus d’un an par quelques hurluberlus qui en avaient ras le bol des gros syndicats tout mous de l’Éducation Nationale.
Fort des nombreuses adhésions de son petit coin de France, le petit syndicat eut l’idée saugrenue de proposer un gentil stage juridique pour donner des armes face à la méchante hiérarchie qui dit n’importe quoi aux pauvres enseignants délaissés depuis tant d’années par les gros syndicats tout mous.
Quel petit orgueilleux ce petit syndicat !
Il croyait naïvement que la méchante hiérarchie allait le laisser éduquer les enseignants délaissés sans broncher ?
Il aurait dû avoir la puce à l’oreille le petit syndicat : avant ce stage, nombreux étaient les enseignants délaissés qui recevaient des injonctions de la méchante hiérarchie : nous n’avons pas reçu votre demande de congé à formation, nous n’avons pas assez de remplaçants, il vous faut renoncer, il y aura bien d’autres stages, nous n’avons pas la convocation pour le stage du petit syndicat, et j’en oublie...
Le petit syndicat n’a pas vu arriver derrière lui la méchante hiérarchie, toute maligne qu’elle était : en effet, la veille de son gentil stage juridique, à quelques heures de ce dernier, alors qu’il préparait le fléchage et le café pour les enseignants délaissés, alors qu’il peaufinait les derniers détails, la méchante hiérarchie, profitant cyniquement du trouble engendré par de méchants illuminés meurtriers, donna l’ordre aux enseignants délaissés de ne pas bouger de leur classe, et aux remplaçants initialement prévus de surtout ne pas remplacer les enseignants délaissés.
Quand il apprit la nouvelle, le petit syndicat tenta d’en savoir davantage, demandant des explications, faisant valoir que la liberté syndicale est une liberté fondamentale et qu’en ces temps troublés, la méchante hiérarchie va à l’encontre de toutes les libertés mises en avant par le gros tout mou qui dirige le pays. La méchante hiérarchie ne s’abaissait même pas pour lui répondre.
Il était trop tard... les enseignants délaissés n’avaient plus d’alternative, ils auraient pris le risque de laisser leurs élèves sans enseignant... Le jour du stage juridique, ils ne vinrent pas et de ce fait, restent des enseignants délaissés.
Imaginez la joie de la méchante hiérarchie heureuse d’avoir joué un tel tour au petit syndicat si naïf !
Mais le petit syndicat opiniâtre va proposer une deuxième manche fin février avec cette fois deux jours de stage juridique et va inviter alors beaucoup plus d’enseignants délaissés à ce beau stage !

Quel sera cette fois le prétexte que va avancer la méchante hiérarchie au petit syndicat pour torpiller son stage ? À vous d’imaginer la suite de ce joli conte de Noël.

Personnellement, je vote pour une invasion de martiens, et vous ?

Une audience a été accordée par la méchante hiérarchie au petit syndicat début décembre, suite du conte prochainement.