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Difficile reprise demain.
À 7h30, je serai à Tonnerre pour défendre un collègue enseignant que le rectorat de Dijon a décidé de remplacer alors qu’il est gréviste. Cette histoire me rappelle le jeudi 6 février 2020 où la même administration avait remplacé le même enseignant dans les mêmes conditions puis s’était rétractée devant notre mobilisation. Comme quoi, l’histoire n’est qu’un éternel recommencement, à court terme dans mon ministère.
A 13h30, je serai à Auxerre pour soutenir des manifestants qui passent au tribunal pour avoir manifesté leur colère lors d’une manifestation contre la réforme des retraites.
A 20h, je serai devant la mairie de Sens pour participer à un concert de casserole en espérant être entendu par des élus sourds à nos revendications.
Je vous avoue que je préférerai être demain dans mon collège, accueillir mes élèves, ranger mon cdi, préparer mes cours, créer des projets, revoir les collègues, aller le soir faire de l’apnée à la piscine…
Ne pas perdre une journée de salaire de plus, reprendre le cours normal de ma vie, ne plus subir le stress d’une lutte que l’on espère victorieuse et que l’on continue à mener malgré le doute, le défaitisme et la résignation.
Je ne doute pas de l’utilité de mes luttes, je ne reconnais pas notre défaite dans l’arrogante surdité de notre gouvernement, je ne me résigne pas à me taire, à rentrer dans le rang, à accepter ce que je trouve inacceptable.
Demain je serai Solidaires 89 et après demain il sera toujours temps d’être professeur documentaliste.
Bon courage pour vos luttes !
Loic Delaunnay