À l’occasion de la rentrée scolaire Jean-Michel Blanquer a tenu des propos mensongers et inacceptables concernant les bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire. Réagissant au propos d’une députée MODEM souhaitant que cette allocation soit versée en nature, le ministre a abondé dans ce sens en soutenant que "on sait bien, si on regarde les choses en face, qu’il y a des achats d’écrans plats plus important au mois de septembre qu’à d’autres moments". Interrogé par Brut quelques jours plus tard sur sujet le ministre a persisté dans son propos, soutenu par Emmanuel Macron, qui soutient également que l’ARS serait utilisée pour d’autres dépenses que l’achat de fournitures scolaires.

Ces propos sont mensongers, ainsi que cela fut bien expliqué par les journalistes de BFMTV qui, une fois n’est pas coutume, ont réalisé un bon travail de vérification de l’information :

Les études de la CAF de 2002et 2013 sur ce sujet sont certes datées, mais la constance dans les résultats obtenus entre ces deux études invite à les considérer comme toujours valides. Elles confirment bien à chaque fois que les bénéficiaires utilisent l’ARS pour l’achat de fournitures scolaires, et que cette allocation répond à un réel besoin pour ces familles.

À travers ces propos nous retrouvons bien la seule boussole qui oriente la politique de notre ministre, faire des économies. Le soutien apporté par le président à ces propos mensongers rappel lui l’orientation très libérale de ce gouvernement, qui ne considère les familles les plus modestes que comme des irresponsables incapables de gérer leur dépenses.

Les études précédemment citées montrent bien qu’il n’en est rien, et qu’au contraire le montant de l’ARS versée est parfois insuffisant. Plusieurs bénéficiaires témoignent ainsi que lorsque leurs enfants entrent dans le second degré, l’ARS devient insuffisante pour couvrir l’augmentation des dépenses que cela entraîne. Beaucoup indiquent également qu’ils souhaiteraient que cette allocation continue à être versée une fois que leurs enfants ont plus de 18 ans afin de faire face au frais liées aux études supérieures. Cela témoignent bien des difficultés que rencontrent les familles modestes à permettre à leurs enfants de suivre une scolarité dans de bonnes conditions.

Sud Éducation 89 dénonce les positions inacceptables tenues par Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron. À rebours de celles-ci nous réclamons une augmentation et un allongement de l’ARS. Plus largement, nous exigons une augmentation des moyens consacrés à l’éducation afin de permettre à tous les élèves de suivre une scolarité dans les meilleures conditions qui soit.